Le Dossier Secret des ovnis Gallois de Peter PAGET

Article de lecture n°1
Ovni gallois

 

 

LE DOSSIER SECRET DES OVNIS GALLOIS

de Peter PAGET                            

Édition du Rocher, Monaco, 1983, 188 pages
(1ère édition en 1979, sous le titre « The Welsh Triangle »)

 

 « Ce que nous vous raconterons est incroyable. Soyez certains que j'en aie bien conscience. Mais, je vous assure que tout est véridique. […] Comment des gens n'ayant jamais vécu de tels événements pourraient-il ajouter fois à nos récits ? Je conçois que ce soit impossible. »
                                                               
                Pauline COOMBS, l'un des témoins principaux [p.111]

 

 

 

 

INTRODUCTION

Pour cette première fiche de lecture, nous avons choisi de parler du livre de Peter PAGET intitulé Le dossier secret des ovnis gallois et publié en 1983, en France, par les éditions Du Rocher dans la collection « aux confins de l'étrange ».
Cette publication, menée tambour battant et rédigée à la façon d'une enquête, nous a fortement impressionnés et se révèle particulièrement intéressante, de la trempe d'un La Corse, base d'ovnis, pour ceux qui connaissent, écrit par Jean-Pierre CHAMBRAUD et publié dans la même collection que celui qui nous occupe présentement (et que nous ne manquerons pas, d'ailleurs, de ficher sur le site). Autant dire que Jimmy GUIEU nous a laissés, avec cette collection de livre, de véritables petits trésors à découvrir et, pourquoi pas, à redécouvrir. Et le livre de Peter PAGET ne fait pas exception...


« Le dossier secret des ovnis gallois » : avec ce titre très bien choisi par Peter PAGET, disons-le tout de suite, nous nous confrontons, à nouveau, à un dossier ovni qui va souvent faire les choux gras de plusieurs grands journaux britanniques de l'époque en considérant, surtout, le nombre d'observations, d'anomalies, de rencontres rapprochées, de contacts, etc., que firent de nombreux habitants de la côte Sud-Ouest du Pays de Galles (voir l'emplacement exact de la région à l'aide de la punaise rouge sur l'image ci-dessous).

Pays de galles sur google maps

Pays de Galles sur Google maps


La quantité (et qualité) des phénomènes ufologiques intervenus dans cette zone restreinte amena la presse britannique à surnommer cette région « le triangle gallois », ou bien « le triangle de la terreur », comme le fit The Sun à l'époque des faits. Comme nous pouvons le remarquer, dans l'édition anglaise de son livre : The Welsh Triangle , Peter PAGET fit le choix, lui aussi, d'user du mot triangle. Notre auteur met cependant en garde le lecteur sur ces tentatives absurdes de division(s) géographique(s) du phénomène ovni puisque les choses sont évidemment bien plus complexes. En ce sens, il précise justement que « le triangle n'existe pas sur un plan horizontal mais sur un plan vertical » [p.110]1, à propos de cette zone côtière SudOuest du Pays de Galles, focalisant le plus gros de l'activité ufologique du pays. Il rajoute par ailleurs que : « on le comprendra en supposant que les intelligences venues d'ailleurs vivent en un point proche de son sommet » [p.110], entendant par là qu'il vaut mieux avoir une vision en trois dimensions du triangle, une perception globale et spatiale, plutôt qu'une conception en deux dimensions - qui plus est aplaties horizontalement sur un plan. Le sommet de ce triangle de conception 3D, alors dans l'espace, pointerait vers le soi-disant lieu d'appareillage des ovnis. De cet endroit-là, ils prédéfiniraient donc tous les secteurs terrestres ayant un intérêt à leurs yeux (oui, je sais, il se peut qu'ils n'en aient point...) directement délimités par la base du triangle. Bref, ceci étant dit, la base du triangle serait alors de forme carrée plutôt que triangulaire justement, le tout ayant une forme pyramidale.

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1 Chaque page rapportée entre crochets dans cet article de lecture se réfère au livre de Peter PAGET, sauf autre(s) mention(s).

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Revenons au sujet qui nous préoccupe. Les activités ufologiques au sein du triangle gallois, qui se condensèrent principalement sur deux années : 1977 et 1978 (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en eurent point avant, ou après), ont principalement été enregistrées dans trois contrées : le Pembrokeshire, puis le Devon et le Somerset ; ces deux dernières faisant, elles, partie de l'est de l'Angleterre. Cependant, c'est quand même la jolie région du Pembrokeshire au Pays de Galles qui remporta la palme du plus grand nombre d'observations répertoriées, ce que PAGET ne manque pas de nous signifier en rajoutant que certaines des fameuses pierres de Stonehenge, aussi nommées « pierres bleues »2 [p.26], sont justement originaires du Pembrokeshire ; détail mystérieux que d'aucuns n'auraient peut-être pas relevé.

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2 Le site de Stonehenge est aussi connu sous le nom de Chorea Gigantum, qui signifie la « danse des géants ». Cette deuxième appellation est due aux pierres exploitées pour construire Stonehenge qui sont issues du Cercle des Géants, alors basé en Irlande sur une montagne nommée Killara. Dans son livre « Brocéliande et l'énigme du Graal », alors qu'il évoque l'histoire mystérieuse de Merlin et de la légende arthurienne en utilisant des passages de Historia Regum Britanniae, Jean MARKALE ne manque pas d'en citer quelques passages mentionnant ses pierres : « [Sur le mont Killara] se trouvent des pierres que personne, de ce temps, ne pourrait assembler, sinon par art ingénieux. Grandes sont ces pierres et elles n'ont pas leurs pareilles en vertus. Qu'on les range en cercle en cet endroit [à Stonehenge], et elles tiendront perpétuellement. » [p.177, J. MARKALE]. Selon la légende arthurienne précitée : « Autrefois, les Géants les ont apportées du fond de l'Afrique et ils les ont placées en Irlande, alors qu'ils l'habitaient. » [ibid.] D'où l'appellation du Cercle des Géants. Ces pierres constituent encore les plus gros mégalithes de Stonehenge. Concernant les « pierres bleues » du Pembrokeshire (Pays de Galles), elles furent également exploitées pour ériger le monument de Stonehenge, mais de façon moindre, notamment pour leur couleur bleue et leurs vertus.
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Haven triangle gallois

triangle gallois

L'ARRIVÉE DE PAGET DANS LE DOSSIER

Bien, ceci étant dit, rentrons dans le vif du sujet. Préparez-vous, chers moussaillons des bateaux volants, à être quelque peu étonnés de cette activité ufologique rocambolesque et ô combien passionnante. Qui a dit que l'ufologie était une occupation ennuyante ?!
Tout d'abord, Peter PAGET. C'est vrai ça, comment s'est-il retrouvé dans cette histoire ? Bien heureusement, il nous l'explique lui-même. À l'époque des faits, il était le directeur « d'un des plus importants magazines britanniques consacrés aux ovnis » [p.11] Il ne l'évoque pas nommément mais, voyez-vous lequel est-ce ? Pour notre part nous parions sur le Bien, célèbre Flying Saucer Review. Apparemment, Peter PAGET collaborait pas mal à ce moment-là avec le professeur Hans HOLZER. Lui aussi bien connu, malheureusement décédé en 2009, HOLZER était un chercheur en paranormal et un auteur très prolifique. Il a principalement écrit sur les apparitions fantomatiques, l'occultisme, les pouvoirs psychiques, phénomènes de hantise (Amityville, par exemple), etc., et s'est intéressé au domaine ufologique bien que de façon moindre. Peter PAGET, quant à lui, est un britannique qui œuvre toujours, actuellement, pour la divulgation concernant le phénomène ovni. Bref, les deux gaillards devaient effectuer un premier voyage ensemble, au Pays de Galles, pour rencontrer plusieurs témoins, mais le professeur Hans HOLZER fut bloqué avec une équipe de tournage à l'aéroport de Los Angeles. Destin ? Fatalité ? Les voies de Dieu (qui d'autre...?) sont impénétrables. PAGET s'y colla donc tout seul, au départ. Un peu déçu mais pas trop quand même car la visite de HOLZER au Pays de Galles n'avait été que partie remise et permettrait à ce dernier, plus tard, d'intégrer dans le documentaire sur les ovnis qu'il était en train de réaliser, certaines rencontres effectuées par les gallois. Ce reportage titré The Ufonauts serait apparemment sorti bien que nous n'ayons pas encore pu le dénicher sur internet. En l'occurrence, nous avons trouvé un livre au titre similaire publié, justement, par Hans HOLZER lui-même.

Trêve de détails. Reprenons là où nous en étions.

Comme nous le disions, c'est donc seul que Peter PAGET fit son premier voyage ; à l'origine, il était assez sceptique quant à tous les événements ayant pris place dans cette région du triangle gallois. Mises à part les très nombreuses observations d'objets à plus ou moins grande distance (observations ''simples'' ou RR1) recensées dans le livre, telles que, par exemple, « une masse sombre émettant des éclairs bleus » [p.19], des lumières blanches très éclatantes, des boules de différentes couleurs projetant parfois des étincelles au sol, des objets en forme de dôme, des cigares lumineux, métalliques, des sondes plus ou moins grosses ou bien un engin « aussi grand qu'une diligence » [p.27], etc., ce sont surtout les rencontres plus ou moins rapprochées avec des entités (RR3), à profusion, qui vont questionner l'enquêteur Peter PAGET et, au vu de la sincérité et de l'honnêteté sans faille des témoins – PAGET n'alla pas seulement les rencontrer mais les mit aussi en confiance et sympathisa avec eux -, son scepticisme perdit rapidement pied.


Et bien, oui ! Les événements que nous allons vous résumer ont vraiment eu lieu...
Précisons qu'avant l'éclosion de cette vague dans les trois régions formant le triangle gallois (rappelons-les : le Pembrokeshire, le Devon et le Somerset), c'était le massif montagneux de Snowdon3 qui était considéré comme le plus gros spot ovni du pays de Galles. Un peu comme le Col de Vence en France. Non, je plaisante...

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3 Le mont Snowdon - appelé en gallois le Yr Wyddfa ce qui veut dire ''le tumulus'' - connu aussi sous le nom de mont Eryri est aussi évoqué dans les légendes arthuriennes et la recherche du Graal ; c'est encore une fois Jean MARKALE qui nous en informe dans son livre sus-cité. Élaborant à propos d'un chef breton nommé Vortigern qui se réfugia au Pays de Galles lors de la guerre menée contre les Saxons, il précise que celui-ci désirait ardemment trouver un lieu pour « construire une forteresse imprenable. » [p.175, J. MARKALE] Pour ce faire, il opta donc pour le mont Snowdon. Malheureusement, un phénomène très étrange se produisit car : « chaque jour, l'ouvrage de la veille s'effondre régulièrement. Il y a là un prodige inexplicable. » [ibid.] S'ensuit alors bien-évidemment une quête à entreprendre et un rituel à effectuer pour faire disparaître le prodige, comme cela est souvent le cas dans les légendes de la quête du Graal !
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Voici un plan rapproché du Mont Snowdon :

Haven mont snowdon 2

                                                                            ©Voyager Loin

 Vue du haut du Mont Snowdon :
 Haven vue du mont snowdon

                                                                                          ©DepositPhoto


 Carte de l'emplacement du Pembrokeshire et du Mont Snowdon (Snowdonia Park):

Haven carte snowdon

 

TRACES MATÉRIELLES (RR2), ANOMALIES DIVERSES ET ENTITÉS GÉANTES EN COMBINAISON ARGENTÉE
A) DES ÉCOLIERS ÉBAHIS
 
Premier lieu visité par PAGET : l'école primaire de Broad Haven.

L'incident ufologique qui s'y est produit, le 4 février 1977, ne manquera pas de vous faire penser, dans ses grandes lignes, à la RR3 survenue également dans une école primaire - le 16 septembre 1994 - à Harare, au Zimbabwe, d'ailleurs évoquée par John MACK et Stéphane ALLIX. En effet, à Broad Haven, ce sont quinze enfants de neuf à onze ans, ainsi que leur institutrice, qui virent un énorme engin en forme de disque argenté avec ce qui ressemblait à une porte ouverte et dix ou onze fenêtres. Proches du vaisseau, se tenaient des personnages casqués qui « avaient des sortes de caméras » [p.27], selon les enfants qui retranscrivirent, à l'aide de dessins, tous les détails de leur observation. Ce phénomène fit son apparition pas très loin de l'école, dans une petite prairie jouxtant une colline et dans une zone traversée par une ligne à haute-tension (tiens, tiens...). Bref, le lieu n'était pas facile d'accès et il était impossible pour un petit avion, ou un hélicoptère, de s'y poser. Il est très intéressant de savoir que le phénomène laissa une trace parfaitement visible – que PAGET put vérifier – au niveau d'un pylône de la ligne à haute-tension, dont « la partie supérieure était forcée et inclinée à 30° par rapport à son axe. » [p.29] Trois jours plus tard (vers le 7 février donc), c'est dans la même zone que l'institutrice des enfants, Miss Morgan, observa elle-même ce qu'elle nomme « un ufonaute ». [p.29]
                         

Voici une photo de certains des enfants témoins montrant leur dessin :

Haven galles ecole de broad haven

                                                                                                                                                                       ©Christian MACÉ (blog)
 
 

Avec ces premières rencontres, Peter PAGET ne fit pas dans la dentelle... Le plus étonnant fut, bien-sûr, d'imaginer des entités utilisant ou portant ce qui ressemblait à des « caméras », selon les représentations typiquement humaines qu'on peut se faire d'objets discernés de loin, dont l'utilité nous est, a priori, inconnue. Peu d'autres informations nous sont rapportées par les enfants, sauf deux ou trois éléments que je vous laisserai découvrir dans le livre (pour ceux qui se le procureront).

Bref, que peut-on savoir de plus sur ces entités ? Vontelles revenir ? Cette histoire va-t-elle aller plus loin ? Beaucoup plus loin ? Oh que oui ! Ce témoignage liminaire est à voir comme un point de départ, une porte entrouverte, un seuil, un premier incident originel qui sonne le glas d'une véritable irruption d'êtres humanoïdes quelque peu singuliers, essentiellement au sein de deux familles. Comprenez-moi bien : cela ne veut pas non-plus dire qu'aucune autre RR3 n'eut lieu dans le triangle gallois, bien au contraire, mais qu'un nombre non-négligeable d'activités ufologiques et de rencontres rapprochées vont se condenser, en particulier, au domicile de ces deux familles. C'est cela-même que Peter PAGET ne va pas tarder à découvrir...

B) LA FAMILLE COOMBS

Ragaillardi par les témoignages des enfants et de l'institutrice de Broad Haven qui mirent un coup d'arrêt au scepticisme de l'auteur, Peter PAGET continua sa vénérable enquête auprès, cette fois, de la famille Coombs (composée de Pauline, Billy, son mari, et leurs trois enfants Kieron, Joanne et Layanne), habitant à Ripperston Farm (proche de la côte galloise et de la St Brides Bay – nous y reviendrons).


Bref, inutile de préciser que la vie des Coombs prit une tournure surnaturelle et changea du tout au tout à partir du 12 avril 1977, date d'une première observation (RR1) faite par Pauline et ses trois enfants. Tentant d'échapper à un ovni « pas plus grand qu'un ballon de football, de couleur jaune [avec des] flammes [qui] s'échappaient de sa base » [p.30], ils tombèrent en panne, moteur inerte « tous les circuits coupés » [p.30], au début du chemin menant à leur ferme. Laissant la voiture sur place, ils se précipitèrent vers leur domicile pour fuir cet objet flavescent, avant de se rendre compte que l'ovni les suivait, petit à petit, et ce jusqu'à ce qu'ils puissent fermer la porte de leur habitation, disparaissant ainsi au voyeurisme de ce phénomène inexplicable... Malheureusement pour les Coombs, leur voiture, qui avait été si facilement immobilisée par une force inconnue – disons même qu'elle fut tout bonnement mise hors-circuit -, ne retrouva jamais son fonctionnement d'antan : tout le système électrique resta défectueux au grand étonnement de leur garagiste. Évidemment, aucune explication plausible ne fut apportée.
Cette rencontre initiale des Coombs avec la puissance du phénomène ovni ne fut qu'une légère mise en bouche, un amuse-gueule presque indigne d'intérêt en comparaison avec tout ce qu'ils eurent à vivre seulement quelques jours plus tard. Autant vous dire qu'il en fût ainsi pendant pratiquemment deux ans (1977-1978).

Cher lecteur, frottez-vous les mains de bénédiction ufologique car nous allons à présent débarquer au cœur des événements extraordinaires ayant pris place dans le triangle gallois.


À la demande de Pauline Coombs, PAGET rencontra un dénommé Mark Marston, neveu de Pauline, à la suite de leur première entrevue. Le 15 avril 1977, à Herbrandston, ville assez proche de Milford Haven, Mark Marston vit, en début de soirée, un humanoïde d'environ deux mètres, proche de son silo à fourrage, qu'il décrit comme « un gigantesque personnage vêtu d'un costume de couleur argent. » [p.33] Mais ce n'est pas tout... De fait, ces détails ne sont pas les seuls donnés par Mark Marston. Mis en confiance, notamment par le fait que ce fut Pauline qui lui envoya Peter PAGET, ce second témoin releva que cette entité, dont le costume « quelque peu gonflé » [p.33] semblait fait d'aluminium et composé de bottes, gants et casque intégral, « avait un visage noir, plutôt carré [avec] une sorte d'antenne [qui] se trouvait sur son épaule. » [p.33] À notre sens, en prenant en compte d'autres témoignages de rencontres similaires ajoutés par PAGET, il appert que le visage noir que crut discerner M. Marston serait en fait la visière obscurcie d'un casque. Apparemment, ce personnage disparut ensuite en sautant par-dessus une barrière, avec une facilité déconcertante. Lorsque Mark et son père, Terry Marston (frère de Pauline Coombs), allèrent plus en conséquence vérifier le lieu d'où l'entité s'enfuit, ils remarquèrent une grosse empreinte, « une énorme » disent-ils [p.34], peu marquée dans la boue (poids faible ?) et représentant « la marque nette d'une semelle plate de quelques cinquante centimètres de longueur. » [p.33] À cet endroit précis, plusieurs autres témoins observèrent des « lueurs rouges dans le ciel » [p.35] dans les jours précédents et suivants la rencontre rapprochée de Mark Marston.

Revenons à nouveau chez la sœur de Terry, Pauline Coombs. Le 24 avril 1977, soit dix jours plus tard, Pauline et Billy contemplèrent pile au-devant de la baie vitrée de leur salon, à l'extérieur, un géant de deux mètres encore une fois vêtu de façon argentée, aux bras particulièrement longs, avec « un tuyau sombre et épais partant du casque [et qui] courait jusqu'à son épaule gauche » [p.38] Comment ne pas penser à nos propres astronautes ?! Sans verser facilement dans le néo-évhémérisme (ou la théorie des anciens astronautes), il faut bien dire que ce n'est assurément pas le seul témoignage faisant état d'entité(s) humanoïde(s) accoutrée(s) ainsi... Sans compter que certains artefacts, glyphes, peintures ou dessins rupestres (celui du Val Camonica, en Italie, par exemple) figurent exactement le même genre de frusques que celles décrites ici-même par les Coombs. Bref, le détail plus patent et incongru que durent noter Pauline et Billy fut un halo lumineux, parlons peut-être plus d'une nitescence, qui englobait le géant.


Qu'entends-je ? Vous désirez encore des preuves matérielles ? Et bien, ne soyez pas surpris mais il y en eut !


Déjà, pour commencer, au moment même de l'observation, Pauline et Billy remarquèrent d'intenses interférences sur leur téléviseur allumé (c'était le soir, ils regardaient la télé) – dysfonctionnement lui-même vérifié par les policiers que les Coombs appelèrent, bien que le géant eut déjà pris la poudre d'escampette. Ensuite, en allant contrôler l'extérieur, ils constatèrent – toujours en présence des fins limiers – que leur massif de roses, jouxtant la baie vitrée, avait maintenant toutes ses feuilles décolorées et brûlées uniquement du côté où l'entité se tenait encore peu de temps avant.


Autre moment, autre incident. Cette fois, ce sont Kieron et Layanne, deux des trois enfants des Coombs, qui contemplèrent une petite flotte de trois ovnis stationnant dans le ciel, proches d'une plage et dans les environs de la ville de Mill Haven. Ils étaient retournés à cet endroit car, peu avant, les jumelles (Layanne et Joanne) – Kieron n'était alors pas présent ce jour-là – avaient à nouveau aperçu un géant argenté venant de la plage, avec une démarche quelque peu « guindée » [p.42] Bref, Kieron et Layanne expliquèrent à Peter PAGET que l'un des trois ovnis était légèrement détaché des deux autres et demeurait à une vingtaine de mètres du sol. Ils discernèrent alors une sorte d'échelle en descendre avec une entité argentée la dévalant pour se rapprocher un peu plus du terrain.  De là, elle jeta dans un champ « une boite fluorescente rouge » [p.43] dont le lieu de chute exact, caché par les herbes hautes, demeura invisible aux deux enfants. Une fois le trio d'ovnis disparu, les enfants ne se firent pas prier pour rapidement se rendre vers le lieu en question.

Malheureusement, ils ne trouvèrent pas de petite boite rouge malgré une minutieuse fouille des herbes et du sol... Seul événement notable suite à cela : Kieron et Layanne déclenchèrent peu après une réaction allergique et eurent les avants-bras et les mains – pour Kieron – et les genoux, les jambes et les pieds – pour Layanne – franchement enflés par des éruptions cutanées dont l'origine restait mystérieuse, selon le médecin les ayant auscultés. Alors, comme le propose Peter PAGET : « radiation » ou « bactérie inconnue » ? [p.43]


Quoi qu'il en soit, tout au long de l'année 1977, les Coombs iront de Charybde en Scylla ! Ils ne furent donc pas au bout de leurs surprises... Après d'autres rencontres de témoins et une pause dans l'enquête, Peter PAGET retourna les voir au mois d'octobre 1977. En plus d'autres multiples observations, de nouveaux événements difficilement compréhensibles étaient advenus à la ferme, dont d'étranges réactions physiologiques affectant le troupeau de vaches appartenant aux Coombs ; d'ailleurs, celui-ci refusait obstinément de brouter deux pâturages qui avaient condensé pas mal d'observations d'ovnis, ainsi qu'un atterrissage d'ufonautes – pour reprendre le terme bien apprécié par PAGET. À cela, s'ajoutèrent des phénomènes électromagnétiques impliquant une dématérialisation et une rematérialisation du troupeau de vaches lui-même...

Vous lisez parfaitement bien : Peter PAGET évoque effectivement une disparition et une réapparition spontanées, dans un autre lieu que l'initial qui plus est, du troupeau de vaches ENTIER de Billy Coombs (soit 158 bêtes). Nous avons hésité à vous résumer cet incident, sachant qu'il est retranscrit par PAGET, avec force détails, dans son bouquin, mais bon, nous pensons à ceux qui s'intéressent à l'ufologie mais qui n'ont pas la motivation, l'envie, le temps ou la patience de lire un livre entier (ou qui n'aiment pas trop lire, tout simplement) et allons en faire un tout petit résumé.


En voici les grandes lignes. Billy Coombs étant un homme très soigneux avec ses bêtes, si des difficultés se présentent (maladies, mises à bas, etc.), il est capable de rester jusqu'à très tard dans son étable auprès des bêtes concernées. C'est ce qu'il se passa ce fameux soir où, à minuit, il était toujours aux côtés de plusieurs génisses. Sentant l'envie poindre de boire un thé, il partit s'en faire un chez lui, à deux pas de l'étable, juste à côté donc. Il y laissa le troupeau, bien sécurisé par les murs de l'étable et les enclos (en acier) fermés à clé. C'est tout juste arrivé au-devant de sa porte d'entrée – quelques dizaines de secondes, tout au plus, de trajet -, qu'il entendit la sonnerie de son téléphone fixe. L'un des fermiers les plus proches de chez lui, qui est tout de même à plus d'un kilomètre et demi de distance à vol d'oiseau, était à l'autre bout du fil pour l'informer que tout son troupeau (rappelons que Billy C. détient 158 vaches) était en train de détruire ses récoltes, et ce depuis... plus d'une demi heure ! Pensant à une blague, certes de mauvais goût en considérant l'heure, Billy Coombs n'en crut pas un mot et alla vérifier la présence de son troupeau qu'il venait de quitter deux minutes plus tôt. Tout était effectivement vide ! Incohérence suprême : les enclos n'étaient pas ouverts pour autant et toujours bien fermés à clef ainsi, en toute objectivité, pas une seule de ses vaches n'aurait pu sortir par ses propres moyens. À moins que, prise en flagrant délit de bipédie, elle aurait eu le pouvoir de libérer chacune de ses collègues et de tout refermer ensuite, en tenant une petite clé entre ses gros sabots...

Cela s'est déjà vu, bien-sûr, mais dans des films d'animations ou des fictions écrites, telle la petite histoire de notre très célèbre Fox Mulder, de son vrai nom David Duchovny, qui a publié assez récemment un livre intitulé Oh, la vache !. Non, ceci n'est pas une blague... Véridique. Honteux, Billy Coombs dut se rendre en urgence chez son voisin pour aller constater la présence de son troupeau. En effet ! Aucun doute possible, c'étaient bien ses génisses ! Très étrange faille temporelle ayant permis à ses vaches d'être « arrivées à destination une demiheure avant... d'être parties » [p.103], comme l'insinue Peter PAGET. Il ne manque pas, d'ailleurs, d'établir un parallèle avec l'affaire d'Armando Valdès, au Chili, puisque celui-ci se volatilisa d'un coup pour réapparaître au même endroit, quinze minutes plus tard, mais avec une barbe démesurément longue et une montre qui affichait une date passée de cinq jours. Juste avant de disparaître, Valdès avait observé, en compagnie de sept membres de l'armée chilienne, deux ovnis lumineux auprès desquels il voulait se rapprocher.
Fait à noter : cet incident chilien eut lieu le 24 Mai 1977... Tiens, tiens : 1977, soit la même année que l'explosion intense et manifeste des observations d'ovnis et des apparitions d'entités s'étant produites dans le triangle gallois, bien que celles-ci aient continué sur plusieurs mois en 1978.


Ce mystère à propos de ce que nous préférons nommer (peut-être à tort) une ''faille temporelle'' nous fascine irrémédiablement. Toute tentative de conception, de symbolisation, bref, de perception, concernant cette anomalie temporelle se fait insidieuse du fait que nous soyons des Êtres de temps : nous naissons, nous vieillissons, nous mourrons... Alors, comment tenter de concevoir l'inconcevable ? Comment se représenter ce qui nous semble irreprésentable ? Si je me permets d'évoquer ce sujet plus personnellement (nous reprendrons Peter PAGET dans quelques lignes) c'est dû à l'une des dernières vidéos postées par Jean-Pierre PETIT au sujet des « matrices » ou « boites à outils » de POINCARÉ, puis de LORENTZ et enfin de JANUS – le modèle matriciel phare créé par Jean-Pierre PETIT lui-même. Ces matrices induisent des représentations physico-mathématiques théoriques, à l'aide de l'algèbre, de la dimension temporelle, de ce que nous en avons compris ! Nous nous excusons, par ailleurs, des possibles erreurs d'interprétations qui pourraient subrepticement se glisser dans ce paragraphe4.

Bref, faisons-la courte. Nous concevons généralement l'univers comme étant symétrique mais, selon Jean-Pierre PETIT, il pourrait aussi se montrer « bimétrique », induisant par-là de nouvelles trajectoires, ou de nouveaux mouvements, des différentes particules. Nos scientifiques ont l'habitude d'utiliser la matrice de POINCARÉ, par exemple, en l'amputant de certaines de ses propriétés ce qui l'amène à ne représenter que des mouvements « orthochrones » des particules, c'est-à-dire du passé vers le futur. Hors, celle-ci est composée d'éléments, ou d'outils, qui permettraient de penser l'inversion de la flèche du temps, grâce à des particules allant ainsi du futur vers le passé – ce que démontre, selon Jean-Pierre PETIT, sa matrice JANUS (elle est donc à voir comme une matrice aux propriétés améliorées comparativement à celles de POINCARÉ, puis de LORENTZ). Ces mouvements « rétrochrones » seraient dû à des trajectoires de particules de masse ou d'énergie négative. Autrement dit, en général, c'est la masse positive des particules qui infère les mouvements orthochrones que l'on connaît si bien. Le photon (lumière) mis à part car cette particule, qui a une forme spiralée, est de masse nulle ; cela légitimant l'idée commune qu'un homme voyageant à la vitesse de la lumière ne vieillirait jamais (mais ne rajeunirait point pour autant). Alors, estce que le modèle de PETIT pourrait conduire, plus irréfutablement, à une future compréhension ou explication des « failles temporelles », puis des voyages dans le temps, ainsi qu'à des réponses sur la manière dont la dimension du temps est parfois manipulée ?

 

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4 Nous conseillons au lecteur de visionner directement les vidéos de Jean-Pierre PETIT, si le sujet l'intéresse. Nous ne savons point ce que vaut cette démonstration algébrique... Pour autant, nous avons préféré partager cette conception plutôt que la garder pour nous.

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Ceci étant, revenons à notre histoire de vaches. Malgré l'inquiétante étrangeté liée à l'incroyable dématérialisation et rematérialisation spontanées du troupeau de 158 génisses, Billy Coombs n'eut aucun autre fait troublant à notifier peu avant, pendant ou juste après cet incident. Tout lui semblait parfaitement normal. En l'occurrence, cet événement très singulier ne survint pas qu'une fois puisque les bêtes de Billy Coombs disparurent et réapparurent deux autres fois encore, pendant la vague d'observations d'ovnis, d'anomalies et d'apparitions de géants au cours des années 1977 et 1978... Peter PAGET raconte d'ailleurs qu'il était lui-même présent dans la demeure des Coombs lors de la troisième éclipse des vaches de la famille. Celles-ci furent retrouvées dans un champ, un peu plus loin de la ferme et, bien entendu, les portes en acier de l'étable n'avaient point bougé et étaient toujours fermées.
Il y a pourtant un détail très particulier à notifier à propos de la première dématérialisation du troupeau de Billy Coombs. Cet événement affolant précède une très étrange rencontre que fit la famille Class (la mère, Caroline, et son fils, Clinton), voisine et amie des Coombs. Alors que Pauline Coombs était partie faire des courses importantes avec tous ses enfants (Billy était absent également), Caroline et Clinton, alors dans leur cottage, notèrent du mouvement sur la route menant à leur habitation.

Le chemin était à moitié caché par un petit mur de pierre ce qui les empêchait, malheureusement, de percevoir plus de détails. Tout à coup, alors qu'ils scrutaient toujours dans la direction concernée, ils aperçurent juste au-dessus du muret « ce qu'ils prirent pour le toit d'une grande voiture de sport, futuriste. L'engin était gigantesque, dominé par un dôme constitué de vitres incurvées et teintées ; il était rectangulaire et avait des roues. » [p.159] Le véhicule semblait être à l'arrêt. À son bord, un individu, assis. Puis, à l'extérieur de l'engin cette fois, il y avait un second individu qui donnait l'impression d'observer l'étable des Class. Leur look ? Le voici : « les deux individus étaient vêtus d'un ensemble deux-pièces gris-bleu, ils avaient la tête nue et leur taille était exceptionnelle » [p.159] ; de plus, Peter PAGET précise que Caroline lui affirma qu'ils semblaient tels deux jumeaux, en tous points identiques... Le plus incroyable, c'est que le bonhomme qui était hors du véhicule vint à la rencontre de Caroline, qui était sortie, parcourant – premier fait étrange – une distance de plusieurs mètres en seulement une ou deux secondes... Second fait étrange, ce personnage dit à Caroline Class : « où est Mme Coombs ? » [p.160], et continua à la questionner à propos de la région pour savoir, notamment, si des habitants y avaient effectué des observations d'ovnis... L'étrange individu termina son échange avec Caroline en précisant qu'il devait urgemment partir au petit village de Croesgoch pour « une sorte de rendez-vous. » [p.161]


Cette petite conversation menée par l'individu, qui pouvait paraître totalement incongrue – surtout à Caroline Class ! - a pourtant une dimension précise d'information... Mis à part l'intérêt très mesuré de savoir où était Pauline Coombs (rappelons que, peu avant, le troupeau de Billy s'était dématérialisé pour la première fois) – nous pouvons ressentir ici le comique de cette question ! - le personnage a manifestement beaucoup évoqué... la région. Bien évidemment, il y eut beaucoup d'observations, de rencontres, d'anomalies, etc., mais, l'insinuation subsidiaire concerne plus spécifiquement le lieu-même qui vit toutes ces manifestations : la côte-ouest du Pays de Galles et le trio de régions formé par le Pembrokeshire, le Devon et le Somerset. Oui, le fameux triangle gallois... Alors, pour tout vous dire, Peter PAGET va apporter pas mal d'explications à ce propos, concernant les particularités du terrain et de l'environnement en question. Cependant, pour arriver à cela, il est impératif que nous évoquions quelque peu les phénomènes vécus par la seconde famille : les Granville.

C) LA FAMILLE GRANVILLE
La famille Granville, composée de Rose et Hayden (femme et mari), puis de Francine, leur fille, était propriétaire d'un hôtel, réputé dans la région pour son faste et son allure romantico-gothique assez étonnante. Le ci-nommé Haven Fort Hotel était autrefois un château : les Granville décidèrent de maintenir, par certains côtés, cette prestance d'antan tout en la modernisant quelque peu. Ils maintinrent à l'intérieur, surtout, son aspect médiéval par l'apport de nombreuses décorations chevaleresques d'époque ; ceci ajoutant au caractère fantastique du lieu. En acquérant le château qu'elle transforma du mieux qu'elle put, Rose devint aussi propriétaire de l'important domaine autour du Haven Fort Hotel, mais aussi d'une plage (nonprivatisée pour autant et accessible à la population), ainsi que de quelques fameux rochers composant ce qui est appelé les Îles Stack Rocks, dans la St Brides Bay. Ces rochers étaient réputés être inaccessibles du fait de leurs falaises et pics acérés. Seuls les oiseaux en firent leur domaine.
Malheureusement, selon nos recherches, le Haven Fort Hotel n'existe plus en tant que tel. Francine Granville, la fille de Rose et Hayden, vient tout juste de le mettre en vente il y a un an, en juillet 2016. De nombreux articles ont fleuri sur le net' à propos de cet hôtel et des visites très étranges qu'il reçut en 1977... Francine Granville a accepté pas mal d'interviews à ce sujet récemment.


Voici l'ancien Haven Fort Hotel, de nos jours :

Haven fort hotel

Pour la famille Granville, tout débuta au mois d'avril 1977 également – au même moment que pour la famille Coombs. Alors que Hayden palabrait avec quelques clients, ils virent « passer un train dans le ciel. Un train dont on ne voyait que les fenêtres et pas les wagons. » [p.58]
Rebelote à la fin du mois d'avril, avec Rose cette fois. Vers 2h30 du matin, alors qu'elle traversait l'arrière de l'hôtel pour aller se coucher, elle remarqua que l'extérieur était éclairé comme en plein jour. Sa curiosité l'emportant, elle se dirigea vers l'une des fenêtres et observa « [un] objet [qui] avait la forme d'une demi-sphère […] ; à 20 mètres à peine de la haie bordant la propriété […]. » [p.58] Quelque peu terrifiée, elle continua pourtant à considérer le phénomène sans bouger d'un pouce et, … bingo ! Devinez quoi ? Rose Granville vit « deux grands personnages, vêtus de combinaisons spatiales, [qui] apparurent soudain sous l'engin et [qui] pénétrèrent dans le halo de lumière bleutée [sous l'objet]. […] Ils s'éloignèrent de l'engin, chacun marchant dans une direction opposée ; puis, à quelques mètres, ils se baissèrent. » [p.59]


Rose fut d'autant plus stupéfaite quand elle eut le sentiment diffus que ces deux êtres « essayaient de mesurer quelque chose » [p.59], comme elle l'exprima à Peter PAGET. Le lendemain, les Granville allèrent inspecter l'endroit en question. Ils eurent alors le loisir d'y voir nettement, sur le sol, une « dépression en forme de croissant à l'intérieur de laquelle l'herbe était calcinée. » [p.61]
Suite à ces deux premières observations, Rose et Hayden surtout, puis Francine plus tard, furent les témoins privilégiés de nombreuses autres apparitions nocturnes principalement – que nous vous laissons le soin de découvrir plus amplement dans le livre de Peter PAGET. Des visites d'individus très spéciaux furent aussi à notifier semblant, toujours, avoir une relation particulière avec le terrain ou le domaine du Haven Fort Hotel... ; comme cela fut aussi le cas à Ripperston Farm, propriété des Coombs. Rose, quant à elle, détient le flambeau de l'observation la plus longue puisqu'elle fut témoin de la trajectoire mouvementée d'un ovni – celui-ci faisait constamment des allers-retours entre Little Haven (là où se situe le Haven Fort Hotel) et la St Brides Bay - pendant plus de quarante-cinq minutes ! Ou bien, elle vit également durant la vague de 1977 « un étrange disque rouge, brillant et ondulant dans le ciel avec un mouvement de pendule. » [p.62]
Nonobstant, Rose et Hayden Granville ont aussi fait les frais d'une trace inexplicable, dans un endroit dangereux et inaccessible de leur hôtel - puisque en hauteur – sans pour autant avoir été témoins de ce qui aurait pu ainsi affecter l'environnement... La veille de cette constatation, il y eut une intempérie soutenue, non avare de tonnerre, pluie et grêle, qui affaissa le toit de toute une aile de l'hôtel (non-accessible au public et utilisée en tant que débarras) ; Rose fit donc venir des professionnels en vue de faire examiner les dégâts. Ils remarquèrent alors « sur le faîte, une surface d'un mètre de diamètre parfaitement ronde [qui] avait été exposée à une forte chaleur » [p.61]. C'est-à-dire que cette partie du toit fut calcinée d'une manière très particulière selon les artisans-couvreurs, impossible par la foudre par exemple. Il en est de même pour un acte délictueux sciemment accompli ; chose improbable considérant l'inaccessibilité de l'endroit, qui plus est entouré de remparts... Nous pourrions titrer ici un slogan au sujet de cette grande vague galloise de 1977-1978 : traces physiques à foison même lorsqu'il n'y eut point d'observation !

Humour quand tu nous tiens... À peu près à la même époque, un jeune témoin ayant demandé à l'auteur de garder l'anonymat put contempler une flotte de plus d'une vingtaine d'ovnis, à partir de la ville de Haven, proche de Little Haven.


Vous rappelez-vous que la famille Class (du cottage voisin des Coombs) avait été visitée par deux individus en voiture futuriste, dont l'un voulait savoir où était Pauline Coombs ? Et bien, figurez-vous que les mêmes types se rendirent également au Haven Fort Hotel... À ce moment-là, Rose et Hayden Granville étaient sortis ce fût donc leur fille, Francine, qui tînt la réception et effectua l'accueil des clients. Puis, de la même manière que pour Caroline et Clinton Class, c'est en regardant machinalement vers la fenêtre, côté chemin, que Francine vit une sorte de voiture dont elle donna une description similaire à celle que firent alors les Class. En outre, Francine n'avait point entendu l'arrivée du véhicule, hors, la route menant à l'entrée du Haven Fort Hotel est constituée de graviers, matière assurément bruyante lors de la venue des clients. Cette fois, ce sont les deux individus qui descendirent de leur moyen de transport et qui se dirigèrent d'un pas alerte vers l'entrée de l'hôtel et la réception. Faisant face à Francine Granville, ils lui demandèrent de but en blanc si sa mère, Mme Rose Granville, était présente à l'hôtel. Francine, par habitude professionnelle, réagit comme avec d'autres clients, bien que moins atypiques, et leur offrit de patienter tranquillement dans le hall puisque Rose Granville ne devait pas tarder à rentrer. Les deux types refusèrent la sage proposition et, comme précédemment avec les Class : « ils parlèrent d'un autre rendez-vous urgent qui les empêchait de rester très longtemps mais assurèrent qu'ils reviendraient. » [p.163] Il est dommage que Peter PAGET n'ait pas fait état, dans son bouquin, de la date à laquelle se déroula cette visite ni si les deux individus revinrent comme ils l'avaient spécifié. Tout au plus, précise-t-il que cette rencontre survint peu de temps après celle effectuée chez Caroline et Clinton Class. Outre cela et au même titre que ces derniers, Francine Granville fut amplement étonnée de la gémellité de ces deux personnages, en tous points identiques, dont elle put apprécier, malgré tout, de nombreux détails à propos de leur physique. Ainsi : « […] leur peau paraissait douce et blanche, presque transparente. Il n'y avait pas la moindre trace de barbe ou de rasage. […] Leurs mains étaient  très fines, avec de longs doigts de pianiste et des ongles parfaitement manucurés. » [p.163] Lorsqu'ils quittèrent le Haven Fort Hotel précipitamment à cause de leur rendez-vous urgent, Francine, bien qu'elle ouvrit l'oreille, n'entendit pas un son ; comme pour l'arrivée, le départ se fit dans un silence pesant.


L'un des incidents les plus troublants – doux euphémisme puisque tous furent troublants au point d'être fascinants - arriva le 30 octobre 1977. À son propos, toute la famille Granville put bien-sûr le constater et, comme par un heureux hasard, Pauline Coombs et ses trois enfants (Kieron, Layanne et Joanne) – alors en voiture – en furent aussi les témoins privilégiés. Troublante coïncidence... à valeur carrément synchrone et lourde de signification, de sens, pour ses deux familles, que le phénomène, finalement, rassemble, unifie à distance, en leur offrant le même spectacle que peu peuvent se targuer d'être témoins. Cette apparition est ce qui, d'ailleurs, nous fit choisir d'aborder plus amplement les histoires ufologiques de ces deux familles et l'environnement dans lequel elles s'inscrivent, en dépit des très nombreux autres témoins cités dans le livre de Peter PAGET, dont beaucoup n'eurent qu'une unique rencontre/observation à raconter, bien que toutes soient captivantes, à notre sens. En l'occurrence, vous comprendrez aisément pourquoi nous avons voulu rédiger cet article de lecture ainsi lorsque nous aborderons la dernière partie de ce travail. Attendu que, selon le sens de l'auteur - qui est aussi entièrement le nôtre -, rien n'est dû justement au hasard... Ceci étant dit, reprenons là où nous en étions. Le fascinant phénomène que nous évoquions ne survint pas très loin de la St Brides Bay, au-dessus des îles Stack Rocks. Tandis que Rose Granville, son mari et sa fille remarquèrent simplement – à partir de la seule pièce de l'hôtel permettant de voir dans cette direction – ce qui ressemblait à « un éclair » [p.114], Pauline et les enfants virent fermement « un disque énorme » [p.112] passant au-dessus d'eux. Celui-ci se tenait à « une altitude de quinze ou seize mètres au-dessus des champs, droit devant eux, se dirigeant vers les mystérieuses îles Stack Rocks. Il perdit de l'altitude et disparut derrière les îles. » [p.112] Après quelques secondes de battement, Pauline, Kieron, Layanne et Joanne (les jumelles) le distinguèrent à nouveau – l'engin avait apparemment opéré un contour des îles – alors qu'il disparaissait « dans la roche entre deux portes qui semblèrent s'ouvrir en glissant. » [p.112] Peter PAGET fait alors l'hypothèse cohérente que l'éclair qui fut observé par les Granville, exactement au même moment, pouvait provenir « des rayons du soleil [qui] se reflétaient […] sur la surface polie de la soucoupe vue par Pauline et sa famille. » [p.114] Quoi qu'il en soit, aussi bien Pauline Coombs que Rose Granville, qui se connaissent quelque peu, au point de s'appeler pour se tenir au courant l'une et l'autre de cette observation, et les autres témoins à leurs côtés, observèrent ensuite sur l'un des rochers Stack Rocks : « la porte et deux personnages qui marchaient sur le bord des rochers. Ils se retirèrent peu après à l'intérieur. » [p.113] Qui étaient ces deux individus ? Ni plus ni moins que les fameux géants en combinaisons argentées ! Selon les témoignages des deux familles, ceux-ci « descendirent un escalier – ou du moins quelque chose qui y ressemblait – taillé dans la roche sombre. [Puis] ils examinèrent […] le sol au bord de la mer. Un des géants remonta vers les portes qui se refermèrent après que le deuxième personnage l'eut rejoint. » [p.113] Au moment de l'observation des deux entités, le disque qui survola les Coombs « avait déjà pénétré dans les entrailles de la terre par les gigantesques portes coulissantes installées dans la paroi verticale. » Oui, vous lisez bien... L'auteur précise par ailleurs que, après diverses vérifications et enquêtes de terrain effectuées par ses soins, le Haven Fort Hotel à Little Haven et Ripperston Farm sont deux lieux qui surplombent la St Brides Bay, ceci permettant aux propriétaires d'avoir une très bonne visibilité sur les îles Stack Rocks, selon l'endroit de l'habitation au sein duquel ils se trouvent. Peter PAGET s'y rendit lui-même pour se donner une idée précise de l'environnement accessible à la vision des témoins, ce qui lui donne la permission d'informer honnêtement le lecteur que « les îles Stack Rocks s'élèvent [en plus] à trente mètres au-dessus du niveau de la mer et sont situées à une distance de sept cents mètres environ du rivage. » [p.112] De quoi démontrer l'aisance et la facilité d'y observer un phénomène s'y exhibant. Parallèlement, des témoignages distincts mentionnés dans le livre font état d'un disque évoluant souvent près des rochers et plonger dans la mer, tandis que des plongeurs, par exemple, affirmèrent « avoir entendu […] un bourdonnement étrange et indéfinissable provenant des environs de cette zone. » [p.115]
 

Voici la St Brides Bay sur une carte5 :

Haven carte st brides bay

 Vue d'une partie de la St Brides Bay et quelques ''cailloux'' des Stack Rocks :

Haven st brides bay et stack rocks

Encore une vue d'une partie de Stack Rocks :

Haven st brides bay et stack rocks secretearth

                                                  ©SecretEarth

« Le récif [Stack Rocks] était encore visible. […] Livrerait-il un jour son secret ? […] La mystérieuse base était probablement trop  profondément enterrée, trop bien conçue ; son implantation trop bien      choisie. Gardé par les vents et marées, protégé par la violence des éléments […], l'endroit était pour ainsi dire inexpugnable. »       

Peter PAGET, p.115.

Selon nos recherches c'est, a priori, sur ce rocher – à droite - que les Granville et les Coombs auraient aperçu les géants en combinaison argentée et la fameuse porte :

Haven stack rocks exemple d un rocher                                                                                           ©Christopher Davies

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5 C'est ici, et aux alentours, qu'un nombre effarant de phénomènes furent enregistrés...

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AUTRES ANOMALIES...

Bien que nous ayons préféré évoquer principalement, dans ce travail, les familles Coombs et Granville du fait de la concentration importante d'observations, de visites, de traces matérielles et d'anomalies autour de ces deux familles (et nous n'avons pas tout dit – pour en savoir plus, se référer au livre de Peter PAGET), d'autres anomalies furent enregistrées par certains des habitants de la région Sud-Ouest, toujours, du Pays de Galles.
 
Ainsi, mentionnons notamment l'incident du lycée de Milford Haven où, comme par hasard (un hasard qui a de nouveau bon dos...), Kieron Coombs était élève. Ce dernier et une camarade de classe aperçurent un ovni survolant leur établissement scolaire. Considérant les phénomènes dont Kieron Coombs put, en particulier, être le valeureux témoin, cette observation se révélait tout compte fait assez habituelle, sans pour autant tomber sous le joug de la banalité, bien évidemment. Sans alpaguer tous les autres élèves, les deux compères suivirent du regard le passage de l'objet puis rentrèrent en classe. L'importance de cet incident c'est que, soudainement, peu après le survol de l'établissement par l'objet, plusieurs élèves souffrirent d'intenses crampes d'estomac. À tel point qu'ils durent, tous, se rendre à l'infirmerie alors qu'aucune cause logique et médicale ne pouvait expliquer cette contagion douloureuse qui s'est, en sus, très rapidement tarie. Seuls Kieron et sa camarade eurent la possibilité de faire coïncider le passage de l'ovni avec les souffrances de certains de leurs collègues lycéens qui se déclarèrent seulement quelques minutes après. Peter PAGET n'apporte pas plus de détails ou d'éléments nous permettant de faire des hypothèses quant à cet événement (même si, a fortiori, nous ne sommes pas là non-plus en présence des symptômes d'une intoxication alimentaire qui sont d'une autre nature et qui nécessitent une hospitalisation).

Par exemple, étant donné que seuls certains élèves étaient concernés, pourquoi ne pourrait-on pas penser que ce sont ceux-là mêmes qui furent survolés au plus proche par l'objet et qui se sont donc révélés plus réceptifs aux possibles radiations ou à l'électromagnétisme de celui-ci6 ? A fortiori et avec raison, l'auteur se demande si « les écoles galloises [auraient pu faire] l'objet d'une surveillance systématique » [p.152] de ces engins, au vu des nombreuses observations effectuées dans l'environnement des établissements scolaires...

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6  Les maux d'estomac seraient donc des « dommages collatéraux ».

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D'importantes perturbations et interférences furent aussi notifiées dans le triangle gallois. Les Coombs, par exemple, firent état de dysfonctionnements réguliers de la ligne téléphonique : « [le fixe] sonnait soit une fois, soit continuellement, selon les circonstances, alors qu'il n'y avait personne à l'autre bout de la ligne. » [p.122] Peter PAGET précise d'ailleurs que lorsque les Coombs étaient joignables: « la ligne était chargée d'interférences et de distorsions. » [p.122] Ce type d'anomalie (interférence et/ou perturbation) arriva également à un autre habitant de l'ouest du Pays de Galles, M. Benett, juste avant une rencontre rapprochée du troisième type avec une entité. Alors qu'il faisait d'importants travaux de rénovation dans sa maison, il entendit les habituels « coups amortis » [p.124] au premier étage de l'habitation. Je dis habituels car ces coups singuliers se manifestaient en ce lieu depuis plusieurs mois, à tel point que Benett crut un moment sa maison hantée ! D'ailleurs, les voisins y aperçurent régulièrement des phénomènes lumineux. Bref, tandis que Benett se rapprochait de l'étage en question, les coups laissèrent place à « un bourdonnement bas, cassé par une tonalité d'une fréquence supérieure à intervalles réguliers – toutes les secondes environ. » [p.124] Ensuite, c'est une sorte de « grincement » [p.124] en provenance des combles qui se déclara. Désespéré et ne sachant que faire, Benett fit finalement le choix de se confronter au phénomène et se dirigea en direction des combles. Mal lui en prit car, soudainement, « une forte vibration ébranlait maintenant le bâtiment. » [p.125] Prenant son courage à deux mains, Benett ne fit point demi-tour pour affronter la cause de tout ce ramdam, en dépit d'une odeur très particulière ressemblant à « celle du caoutchouc brûlé » [p.125] qui empestait alors la maison. Une fois dans les combles, son regard arrêta « une forme argentée au bout du toit près de l'ouverture des combles. » [p.125] Seraient-ce nos fameux géants de multiples fois aperçus au sein du triangle gallois ? C'est bien possible, voire tout à fait probable. Malheureusement, Benett ne put distinguer d'autres détails concernant cette entité puisque, sans crier gare, « une lueur rouge s'échappa de la silhouette. Un rayon de lumière le frappa brusquement et M. Benett ne vit plus rien. » [p.125] Il s'affala par terre, « cloué au sol » [p.125], et ce pendant de longues minutes. En l'occurrence, plus tard, Benett eut la preuve qu'il n'avait point rêvé de l'incident et de l'entité puisqu'il se rendit compte de plusieurs choses :

1) la toile goudronnée de protection des combles était totalement retirée ;

2) la plupart des métaux de la maison ainsi que la montre que portait Benett au moment de la rencontre furent détériorés par le phénomène ;

3) la toile goudronnée alors retrouvée plus loin « avait été magnétisée et [elle] affectait une boussole de façon incompréhensible. » [p.126]
Ce stupéfiant témoignage n'est pas le seul en ce sens...

En outre, Peter PAGET ne manque pas non-plus d'évoquer régulièrement des cas à peu près similaires, pas seulement au Pays de galles mais qui surgirent aussi en Angleterre et ailleurs dans le monde.
Toujours aux alentours de la St Brides Bay (proche du Haven Fort Hotel et de Ripperston Farm), au cours du mois de février 1978 cette fois, à Haverfordwest plus précisément, ce sont de curieux cristaux qui mitraillèrent le quartier. Peter PAGET, par l'entremise du témoin interrogé, écrit que ces cristaux, qui s'apparentaient à du quartz, « étaient brun-rougeâtre » [p.140] et, après avoir été ramassés par Frederick Evans, le témoin, « leur couleur [commença] à changer. Certains devinrent brun-clair et d'autres transparents. Ils étaient très durs, comme de la pierre, et ils généraient leur propre chaleur. » [p.140] Il est vrai que dans son livre, Peter PAGET fait la part belle aux étranges phénomènes atmosphériques s'étant produits durant la vague de 1977 et 1978. On peut parler, à titre d'exemple, d'un nuage de forme cubique observé par Terry Marston (oui, rappelez-vous, Terry est le frère de Pauline Coombs – son fils, Mark Marston avait observé une entité). Ce nuage lui provoqua d'importantes difficultés respiratoires puisqu'il faut dire qu'il... entourait entièrement la voiture que conduisait alors Terry. Au même titre que ce qui arriva à Benett, Terry évoque une odeur indescriptible à tendance « sulfureuse » [p.141]. La température de l'environnement commença alors à chuter, au point que : « en bras de chemise [Terry] claquait des dents. » [p.141] D'autres baisses de température furent aussi notifiées ailleurs au Pays de Galles, dont une pas très loin de Camarthen, alors que les deux témoins, Francis Lloyd et John Dwyer, passaient en camion aux côtés de deux géants « debout sur le bas-côté de la route. » [p.164]
Et des anomalies de ce type, il y en eut encore et encore... Notamment, d'énormes secousses et/ou vibrations, des bangs, des détonations... Beaucoup furent principalement ressenties dans la région du canal de Bristol. Je vous le donne dans le mille : Oui ! Toujours dans l'Ouest du Pays de Galles !

QUELQUES HYPOTHÈSES APPORTÉES PAR L'AUTEUR
Comme nous l'avions déjà signifié, les quelques éléments du livre de Peter PAGET que nous avons abordés ici ne sont pas le fruit du hasard. Le choix que nous avons fait de nous consacrer majoritairement aux événements ayant impacté la vie des familles Coombs, puis Granville, mais aussi des quatorze enfants de l'école de Broad Haven, s'explique par la teneur particulière des découvertes effectuées par Peter PAGET dans l'environnement même de tous ces spectateurs de l'inconnu manifesté. L'auteur lui-même ne fut d'ailleurs pas en reste puisqu'il put aussi faire diverses observations, expérimenter des phénomènes atmosphériques mystérieux, des anomalies météorologiques et quelques autres manifestations ; il y assistait parfois seul ou avec sa femme, Jane, mais le plus souvent chez les Coombs ou les Granville. En un sens, en venant enquêter au Pays de Galles, il troqua sans le vouloir sa place d'enquêteur pour occuper celle de spectateur, ce qui fragilisa son scepticisme d'origine7.

En conséquence, c'est en visitant l'école de Broad Haven, puis les familles Coombs et Granville, en particulier, qu'il se rendit compte, au fur et à mesure de ses pérégrinations d'enquêteur motivé et sincère, de certaines singularités liées aux terrains ou à l'environnement proche des témoins. Le contexte environnemental de Broad Haven, Ripperston Farm ou du Haven Fort Hotel semblait être un véritable incubateur de phénomènes et d'observations. Pourquoi ? La première trouvaille qui pointe le bout de son nez et qui paraît essentielle c'est la présence d'eau, sous de multiples formes, mais aussi de souterrains et sites mégalithiques. Ainsi, par exemple, il appert que l'école de Broad Haven est très proche d'une usine de traitement des eaux détenant d'immenses bassins de filtrage (station d'épuration). C'est ce que démontre en premier Peter PAGET. Ouais, bof, me direz-vous...8 Mais attendez la suite!

Concernant la famille Coombs, il lui était déjà arrivé d'observer des ovnis juste au-dessus ou franchement sur leur terrain, certains laissant des traces d'assèchement, d'herbe brûlée ou de terre déplacée et, régulièrement, ces traces se situaient pile-poil au-dessus des raccordements des canalisations d'eau de Ripperston Farm - qui traversent une partie du terrain en question. Certaines fuites furent d'ailleurs à déplorer après le passage d'ovnis, en plus de traces radioactives résiduelles qui finissaient par s'estomper avec le temps...

De plus, la localisation de Ripperston Farm n'est pas très loin du village de Herbrandston9 qui « jouxte un vaste complexe pétrolier qui s'étend au-delà de Milford Haven. » [p.35] Herbrandston, encore, avoisine « une [future] centrale de récupération des gaz pétrochimiques hautement volatiles » - puisque celle-ci était en cours de construction à l'époque – là-même où fut, justement, aperçu un géant en combinaison argentée par Mark Marston (neveu de Pauline Coombs)10.

En sus, la clôture que l'entité sauta pour fuir à l'arrivée de Mark M. entourait cette centrale en travaux... Peter PAGET put aussi consulter la « Carte de 1906 »11 pour rendre compte des singularités hypothétiques du territoire environnant Ripperston Farm. D'abord, l'auteur découvrit une présence très abondante de mines désaffectées dans la zone Sud-Ouest du Pays de Galles. Ensuite, il détecta que Ripperston Farm « était ellemême bâtie sur l'ancien site d'un […] long tumulus dont la présence physique n'est plus décelable. » [p.81] Apparemment, pas pour tout le monde... En l'occurrence, non-seulement le terrain des Coombs est placé sur cet ancien site mais il est en plus complètement encadré par d'autres monuments préhistoriques, tel que « le tumulus de Talbenny » [p.81] par exemple, puis par des sources naturelles. Pour couronner le tout, n'en soyons point étonnés, une base militaire de l'OTAN (la base Brawdy) fait face à Ripperston Farm (et par la même occasion à l'hôtel des Granville), étant située de l'autre côté de la St Brides Bay. L'auteur la considère comme une installation militaire non-ordinaire à cause de son activité secrète et de l'arrivée de plus en plus impétueuse de nombreux soldats (américains qui plus est !) alors que la côte Sud-Ouest du Pays de Galles était en pleine vague d'ovnis...

 Rajoutons qu'un jour, toujours au cours de son enquête, PAGET apprit de Pauline Coombs que la route surplombant la St Brides Bay s'était éboulée juste après le passage d'un ovni (celui-ci était positionné sur le terrain des Coombs, juste avant). Et qu'apprennent-ils à l'enquêteur ? Et bien, que cette route ne fut pas réparée par une entreprise quelconque dédiée à ce travail particulier, mais bien par l'armée et, plus spécifiquement, par des militaires de la base de... Brawdy. Par conséquent, d'autres détails nous sont soulignés par l'auteur et nous laissent quelque peu pantois : « De nombreux camions et des équipements spéciaux étaient arrivés ; toute la zone concernée grouillait de personnel militaire qui campa dans un champ près de l'éboulement et y demeura plusieurs jours jusqu'à la fin des travaux. » [p.90] Des militaires qui campent presqu'en pleine ville pour de simples travaux ?! Vous m'en direz tant...

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7 Lorsqu'il parle de son scepticisme initial, l'auteur le réfère seulement à la vague d'ovnis du Pays de Galles, principalement à la médiatisation accrue dont celle-ci fut l'objet, et non au phénomène ovni en général. À l'époque, alors directeur d'une revue sérieuse bien connue spécialisée dans le phénomène ovni, Peter PAGET se devait d'avoir un regard très critique à propos de la médiatisation de ces événements, dans le sens où les journaux montaient en épingle des faits, des observations, qui se révélaient ensuite réécrits ou, bien pire, falsifiés.

8 C'est en cela qu'il faut lire le livre ! Pour ma part, je vais vous donner les éléments bruts, sans trop les détailler, mais il faut savoir que l'auteur appuie toutes ses hypothèses par d'autres découvertes, témoignages, etc., ce que nous ne pouvons pas, bien évidemment, développer ici.

9 Six kilomètres exactement.

10 Les travaux de construction auraient-ils pu déranger quelque chose dans le sous-sol (zone souterraine particulière, artefacts, etc.) ? Y aurait-il un lien avec les nombreux mini-séïsmes ressentis et les diverses détonations entendues par plusieurs habitants ?

11 Au Royaume-Uni, la carte de 1906 est (ou était ?) la carte topographique de référence pour prendre connaissance des reliefs du terrain et de ces aménagements successifs.
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Passons maintenant au terrain des Granville qui n'est point en reste. Les premières entités géantes en combinaison argentée observées par Rose Granville, apparurent au bout du domaine du Haven Fort Hotel qui, à l'aide d'une haute haie à cet endroit-là, est séparé d'un abri antinucléaire, propriété de l'Observatoire Royal. PAGET nous informe que celui-ci est « destiné à mesurer les radiations présentes dans l'atmosphère en cas de conflit atomique. » [p.59] Ouais, rien que ça... Vous souvenez-vous de ce que semblaient faire ces entités ? Elles avaient l'air de « mesurer » quelque chose sur le sol, comme l'affirma alors Rose Granville. Alors, coïncidence ou incidence ? En outre, les touristes venant se reposer au Haven Fort Hotel avaient le loisir de visiter « un monolithe préhistorique, d'une taille appréciable, [qui] émergeait en partie du sol dans le jardin de l'hôtel. » [p.60] Apparemment, cette pierre marquerait le lieu où fut enterré un antique chef de cette ère préhistorique. En sus, l'ancienne forteresse que fut le Haven Fort Hotel, recelait un tunnel souterrain que Rose fut contrainte de boucher qui « traversait une caverne naturelle et débouchait sur la plage quelques centaines de mètres plus loin. » [p.72] Où se situe exactement cette fameuse plage ? En plein dans la St Brides Bay, pas très loin des Stack Rocks... Autre interrogation intempestive, puisque nous savons maintenant à quel endroit il débouche : où réside l'entrée du tunnel souterrain ? Ne soyez point surpris, chez lecteur, mais autant vous le dire tout de suite : l'entrée du tunnel se situe dans l'aile de l'hôtel inaccessible aux touristes, celle-là même qui eut son toit affaissé après une tempête de grèle... ; toit qui avait une marque de brûlure circulaire alors que celui-ci était impraticable à cause des remparts...


L'étude de la topographie, de la géologie conséquente de la région et la consultation des archives menées par Peter PAGET démontrèrent aussi que toute la côte-ouest du Pays de Galles abrite de très nombreux indices de présence celtique, que sont les cromlechs, les sépultures, les menhirs, etc., ce qui fait dire à l'auteur que « l'Homme néolithique a été très actif dans cette partie du monde. » [p.81] Et ce n'est pas tout. La côte de la St Brides Bay est un véritable gruyère lardée de cavernes, anfractuosités, galeries, grottes marines – le tout souterrain bien-sûr – dont les ramifications s'étendraient jusqu'à certaines villes (Little Haven, Broad Haven, et j'en passe), et à l'intérieur des terres. La base militaire de Brawdy elle-même y serait reliée.

En l'occurrence, c'est surtout la région du Pembrokeshire qui est concernée ici. Tout au long de ses rencontres régulières avec des habitants et des témoins, Peter PAGET fut largement informé de l'histoire de cette partie du Pays de Galles, ses vicissitudes, ses habitudes, ses coutumes, ses... légendes. Et l'une de ses ''légendes'', en particulier, a aussi bien retenu l'attention de l'auteur que la nôtre. Cette légende évoque un second tunnel, fabriqué à l'époque par des contrebandiers. Tunnel qui partirait d'une zone imprécise de la St Brides Bay pour rejoindre directement, sous les eaux, les îles Stack Rocks... Serait-il lié au souterrain du Haven Fort Hotel ?

 Exemple de souterrain (ou tunnel?) débouchant au niveau de la St Brides Bay :Haven exemple de tunnel souterrain

Précisons qu'un chapitre non-négligeable de son bouquin, titré La conspiration du silence, évoque la débandade internationale et générale des armées à propos du phénomène ovni, mais aussi leur tendance au debunking, leur silence, leurs mensonges ou leur réponses laconiques à différents intervenants (dont aux Coombs et aux Granville qui ne manquèrent pas de prévenir le Ministère de la Défense britannique...). Rappelez-vous qu'aujourd'hui Peter PAGET œuvre pour la divulgation...

Il est bien possible que son enquête au Pays de Galles ait quelque peu joué pour qu'il se positionne officiellement ainsi, de nos jours. Il faut savoir qu'au cours de cette vague d'ovnis et de rencontres rapprochées, divers incidents et des ''surveillances'' concernèrent des bases de l'OTAN et des installations anglo-américaines, à tel point que le ministre de la Défense dut faire intervenir son porte-parole pour adresser officiellement un message au peuple anglais et gallois : « aucune des observations rapportées ne semble constituer une menace pour la sécurité de la Grande-Bretagne. » [p.71] Car, oui, face à cette explosion d'apparitions, d'observations, au cours des années 1977-1978 au Pays de Galles, le gouvernement lui-même dut prendre position...

Face à l'étendue de cette vague, lorsqu'elle fut mise en relation avec la présence de l'armée aux points stratégiques d'apparitions d'entités et d'ovnis, tout en prenant en compte les singularités indéniables topographiques, géologiques et historiques de cette zone du Pays de galles, l'enquêteur Peter PAGET fit l'hypothèse que, peutêtre, sous la mer jouxtant la St Brides Bay ou, encore peut-être, sous le sol même de la côteouest du Pays de Galles, siégeait alors ce que nous pouvons appeler... une base d'ovnis.


En vérité, les témoignages et les découvertes se suivent, s'enchaînent encore et sont mis en lumière au fur et à mesure par l'auteur mais, tous, ne se ressemblent pas. Bien évidemment, nous n'exploitons dans cet article de lecture qu'une toute petite partie des faits s'étant produits dans le triangle gallois et exposés de manière la plus exhaustive qui soit par Peter PAGET dans son bouquin. Des faits, il en reste bien-sûr énormément à prendre en considération pour se donner une véritable idée de l'amplitude de cette vague. Des faits, qui plus est, qui sont tous plus intéressants les uns que les autres !

Nous ne le répéterons jamais assez : Le dossier secret des ovnis gallois, est une authentique perle.
Jesse-K